EuroReference

10ème Conférence Internationale sur les marqueurs épidémiologiques en microbiologie, du 2 au 5 octobre 2013
S. Brisse, Institut Pasteur, Paris, France

Conférence internationale I3S « Salmonella et salmonelloses », du 27 au 29 mai 2013, Saint-Malo, France
G. Clément, ISPAIA - ZOOPOLE développement, Ploufragan, France

Un Workshop International à Paris : "New Trends on Analytical Methods for Pesticides and Drug Residues"
E. Verdon, Anses - Laboratoire de Fougères, Fougères, France

XVIIIème congrès WVPAC à Nantes, du 19 au 23 août 2013, France
G. Clément, ISPAIA - ZOOPOLE développement, Ploufragan, France

Le guide LRUE Listeria monocytogenes
Publication d'un guide sur les prélèvements sur les lieux de transformation et le matériel utilisé dans la production de denrées alimentaires en vue de détecter la présence de Listeria monocytogenes.
B. Carpentier, L. Barre, Anses - Laboratoire de sécurité des aliments de Maisons-Alfort, Maisons-Alfort, France

Construction d'un dialogue entre les LNR et les laboratoires agréés français (« laboratoires périphériques »)
B. Gouget, ANSES - Direction scientifique des laboratoires, Maisons-Alfort, France

Réalisation graphique et éditoriale

Directeur de la publication : Marc Mortureux (France, Anses) I Rédacteur en chef : Paul Martin (France, Anses) I Rédacteur en chef adjoint : Barbara Gouget (France, Anses)
Comité de rédaction : Maria Laura Boschiroli (France, Anses), Didier Calavas (France, Anses), Sabine Delannoy (France, Anses), Bertrand Lombard (France, Anses), Jean-Yves Madec (France, Anses), Elisabeth Repérant (France, Anses), Christian Tricard (France, SCL), Eric Verdon (France, Anses)
Création / réalisation : Lucie Lelyon (France, Anses), Céline Leterq (France, Anses), Parimage
Traduction : Coup de Puce Expansion, Dana Pottratz (France, Anses), Béatrice Vallantin (France, Anses)
Crédits photos : Anses

ISSN 2110-5294

Nous sommes heureux de voir paraitre le Numéro 8 d'EuroReference. Après trois années de parution, il nous semble important de faire un bilan de la vie de cette publication. EuroReference compte pas moins de 3 000 abonnés et chaque numéro est consulté par près de 4 000 visiteurs, chiffres en constante augmentation depuis la création du journal.
Avec huit numéros édités depuis la première parution de l'été 2009, le rythme semestriel que nous nous étions fixé a été respecté. A partir de 2013, nous publierons trois numéros par an, ce qui permettra de toujours mieux vous informer sur les sujets d'actualité ou les rendez-vous à ne pas manquer. Le nombre de visites du site Web du journal est intéressant à analyser. La période de parution influe sur le nombre de consultations mais pour les numéros parus hors période estivale, les consultations dans le mois qui suit sont de 1 200 à 1 400. Chaque visiteur consulte plusieurs pages du numéro à chaque visite, avec une moyenne de 2,6 pages. Le nombre de consultations mensuelles a doublé (chiffres constatés hors « pics » lors de la sortie de chaque numéro), passant de 400 par mois en 2009 à environ 800 par mois sur le premier semestre 2012 ; chiffres supposant la fidélisation de nos lecteurs.
Le journal édité en français et en anglais a surtout reçu des contributions des équipes françaises (hors numéro spécial « sécurité et sûreté »). Après ces premières années de mise en place et de développement, nous avons l'ambition de rendre cette publication plus européenne. Pour cela, plusieurs nouveaux membres non français ont accepté de faire partie à partir de 2013, d'un Comité Editorial renouvelé. Nous vous les présenterons dans le prochain éditorial.
Enfin nous pouvons annoncer pour 2013 un numéro spécial, déjà en préparation, consacré au domaine du végétal dont la sortie est prévue au printemps.
En attendant, vous trouverez dans ce numéro un article hors rubrique. Il s'agit d'un mini-glossaire sur les terminologies employées dans le domaine de la référence : fidélité, reproductibilité… tout vous sera précisé. Dans la partie Point de vue, nous revenons sur l'impact de deux crises sanitaires (la FCO et Schmallenberg) sur un laboratoire de recherche et de référence. La rubrique actualités est l'occasion, outre vous informer des conférences à venir, de vous présenter une démarche originale de construction d'un dialogue entre des laboratoires agréés et les LNR. Nous aurons l'occasion d'y revenir dans le prochain numéro d'Euroreference. Dans les rubriques Réseaux et Recherche, vous pourrez découvrir un dispositif de surveillance des Salmonella et un protocole d'échantillonnage permettant de proposer des LMR pour les médicaments vétérinaires dans le miel. Enfin des méthodes de sérodiagnostic de la Péripneumonie contagieuse bovine par immunoblotting et de PCR quantitative pour la surveillance des avortements dus à la fièvre Q en élevages de ruminants vous seront explicitées.

Nous vous souhaitons une bonne lecture.

Le comité de rédaction

Le Laboratoire de sécurité des aliments de Maisons-Alfort de l'Anses est associé (LNR-associé) au Laboratoire National de Référence des Salmonella (LNR-Salmonella) pour le sérotypage des Salmonella. Dans ce cadre, il anime le réseau d'épidémiosurveillance des Salmonella dans la chaîne alimentaire en France. Ce Réseau Salmonella regroupe environ 140 laboratoires français qui adressent volontairement au LNR-Associé soit leurs résultats de sérotypage, soit des souches pour confirmation. La centralisation de l'ensemble de ces résultats permet de suivre, depuis plus de 10 ans, les tendances évolutives d'isolement des sérovars de Salmonella dans la chaîne alimentaire et de détecter l'émergence d'un sérovar particulier ou d'une souche aux caractéristiques critiques pour la santé humaine.

Un exemple de réponse aux épidémies : impact de deux crises sanitaires (émergences des virus de la fièvre catarrhale ovine et Schmallenberg) sur un laboratoire de recherche et de référence
S. Zientara, UMR 1161 Virologie ANSES-INRA-ENVA, Maisons-Alfort, France

Deux virus transmis par des moucherons (virus de la fièvre catarrhale ovine et virus Schmallenberg) ont émergé dans le nord de l'Europe en 2006 et 2011 respectivement. L'UMR de virologie du laboratoire de l'Anses de Maisons Alfort (France) a été confrontée à l'émergence de ces deux virus en France. En quelques semaines, il a fallu développer et valider des outils de diagnostic sérologique et moléculaire, constituer et animer un réseau de laboratoires afin de pouvoir traiter des milliers de prélèvements et développer des projets de recherche sur les mécanismes physiopathogéniques des infections. La structure d'une UMR mêlant équipes de recherche et LNR permet de répondre à ces différentes exigences dans un laps de temps limité.

Malgré les préoccupations très répandues concernant l'affaiblissement de la santé des colonies d'abeilles en Europe et dans le reste du monde, les apiculteurs n'ont à leur disposition que relativement peu de médicaments vétérinaires pour traiter les maladies des abeilles. Cette situation a peu de chance de s'améliorer tant qu'il n'y aura pas de protocole reconnu au niveau international en vue de l'établissement de limites maximales de résidus (LMR) pour ces médicaments dans le miel. Un projet de recherche a donc été lancé pour développer un protocole d'échantillonnage harmonisé et statistiquement valable afin de fournir les données scientifiques fiables, indispensables pour aider les autorités de régulation à proposer des LMR pour les médicaments vétérinaires dans le miel.

(1) Anses Sophia-Antipolis, Laboratoire National de Référence - Fièvre Q, Sophia-Antipolis, France
(2) SEML AVEYRON LABO, Rodez, France
(3) Laboratoire Départemental d'Analyses des Bouches-du-Rhône, Laboratory Marseille France
(4) GIP IDHESA Bretagne Océane, Plouzané, France
(5) Laboratoire de Touraine, Parçay-Meslay, France
(6) Laboratoire Vétérinaire Départemental de la Loire, Montbrison, France
(7) Laboratoire Vétérinaire Départemental de la Mayenne, Laval, France
(8) Service du Laboratoire Départemental de la Nièvre, Nevers, France
(9) Laboratoire des Pyrénées - Lagor, Lagor, France
(10) LASAT site de Niort, Niort, France

En France, la fièvre Q est une maladie d'intérêt pour l'état, tant d'un point de vue de la santé animale que de la santé publique. Cependant, les connaissances sur les situations épidémiologiques et sur les risques d'exposition restent ténues. Afin de permettre à la fois une évaluation des risques et une gestion des risques pertinentes, il est apparu essentiel de mettre en œuvre un dispositif de surveillance des avortements en série dus à la fièvre Q en élevages de ruminants.
Une des clés du dispositif est la production de données fiables et comparables par le réseau des laboratoires vétérinaires d'analyses impliqués. Pour cela, les méthodes de PCR à utiliser pour ce dispositif ont été validées conformément aux nouvelles normes françaises XP-U47-600-1 et XP-U47-600-2. Dans ce même cadre normatif, le laboratoire national de référence (LNR) pour la fièvre Q a organisé l'étape d'adoption des méthodes de PCR par les laboratoires. Les essais d'adoption de méthode consistent à vérifier que les laboratoires obtiennent les performances attendues, celles qui ont été déterminées au cours de l'étape de validation en matière de limite de détection et d'exactitude de quantification.
Les adoptions ont été concluantes pour tous les laboratoires. L'analyse globale de ces résultats d'adoption est présentée afin d'observer pour la première fois la cohérence des résultats PCR du réseau de laboratoires.

Autrefois fléau mondial de l'élevage, la péripneumonie contagieuse bovine aujourd'hui ne persiste plus qu'en Afrique et localement en Asie. L'Europe est considérée indemne depuis 1900, malgré plusieurs résurgences localisées depuis. La dernière résurgence fut de grande ampleur, elle affecta tout le sud-ouest de l'Europe entre 1980 et 1999. Les formes frustes et chroniques de PPCB sont difficiles à dépister. Elles sont la principale source de dissémination et ne sont souvent détectables que par la mise en place d'un dépistage sérologique systématique. Seule la mise en place systématique du test d'immunoblotting en Europe a permis d'éliminer la maladie dans les dernières zones infectées. Dans le présent document sont proposés des aménagements permettant de standardiser la fabrication des réactifs et la réalisation du sérodiagnostic afin d'en améliorer la reproductibilité et d'assurer une démarche qualité.