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N.6
Pour en savoir plus

- Présentation du Laboratoire de la santé des végétaux

- NIMP n°2, cadre de l’analyse du risque phytosanitaire (2007)

- NIMP n° 5, glossaire des termes phytosanitaires (2007)

- NIMP n° 11, analyse du risque phytosanitaire pour les organismes de quarantaine, incluant l’analyse des risques pour l’environnement et des organismes vivants modifiés (2004)

Le Laboratoire de la santé des végétaux
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Les missions et activités du Laboratoire de la santé des végétaux

Les missions telles que définies dans l’introduction sont coordonnées par deux unités transversales.

Evaluation et mesure du risque phytosanitaire (coordonnée par l’unité ERB)
L’unité Expertise – Risques biologiques (ERB) du Laboratoire de la Santé des Végétaux (LSV) est essentiellement centrée sur l’évaluation du risque phytosanitaire et sa mesure. Suite à l’intégration du LNPV au sein de l’agence, un important travail a été réalisé pour que le fonctionnement de l’unité ERB du LSV converge avec celui de la Direction de l’Evaluation des Risques (DER) de l’Anses en vue d’une totale harmonisation.

Activité de l’unité Expertise - Risques biologiques
L’unité coordonne, mais participe aussi, à la rédaction d’avis et expertises scientifiques et techniques des six stations du laboratoire dans le domaine de la santé des végétaux. Elle s’assure, en étroite relation avec la Cellule Expertise de la DER, de la qualité des prestations d’expertise, en identifiant les outils et les méthodes les plus appropriés et en formant ou informant dans son champ de compétence. Pour ces missions, elle dispose d’une équipe de quatre agents, tous situés sur le site principal d’Angers. Pour maintenir et améliorer ses techniques d’évaluation du risque phytosanitaire, elle s’investit également dans différents projets européens (point développé ci-dessous, partie « suivi méthodologique »).
L’unité ERB répond principalement à deux types de demandes :
- Des
expertises menant à un avis de l’Anses et portant sur l’évaluation du risque (incluant les ARP). Elles sont réalisées selon la norme NF X 50-110
- Un
appui technique aux tutelles menant à un rapport, une note ou un avis du Laboratoire de la santé des végétaux

Expertises menant à un avis de l’Anses
L’unité ERB assure l’organisation et la coordination du suivi des travaux d’expertise réalisés selon la norme NF X 50-110. Elle est le garant de la traçabilité de l’expertise et de la mise en œuvre d’une méthodologie conforme aux principes d’organisation déterminés par l’agence. L’unité met actuellement en place un collectif d’experts sous la forme d’un Comité d’experts spécialisé intitulé CES « risques biologiques pour la santé des végétaux ». Ce CES sera actif à partir du premier semestre 2012 et il traitera :
- des organismes réglementés en France métropolitaine et Outre mer, en Europe ou sur les filières d’export ;
- des organismes invasifs, nuisibles ou émergents susceptibles de faire l’objet d’une mesure de lutte obligatoire du fait de leurs impacts ;
- des organismes dits de « qualité » dont le développement serait influencé par une politique publique.

Ce CES sera appuyé autant que de besoin par des groupes de travail (GT) ou des groupes d’expertise collective d’urgence (GECU).
L’unité ERB sera garante de la compétence et de l’indépendance des experts intervenant dans ces instances, en réalisant le suivi de leurs déclarations publiques d’intérêts et de leurs curriculum vitae. Elle apportera également une valence scientifique en désignant pour chaque expertise un coordonnateur scientifique parmi ses agents.
Durant la période transitoire où le CES n’est pas encore actif, l’unité ERB assure les expertises en mettant en place des groupes d’experts ad hoc selon les besoins. Ces experts sont dès maintenant gérés selon les pratiques de l’Anses.

L’analyse du risque phytosanitaire
L’analyse de risque phytosanitaire (ARP) est une expertise particulière consistant à évaluer (selon des normes internationales) les preuves biologiques et autres données scientifiques ou économiques pour déterminer si un organisme nuisible doit être réglementé (ou déréglementé) et la nature des mesures phytosanitaires éventuelles à prendre à son égard. L’ARP est un processus en 3 étapes : initiation, évaluation et proposition d’options de gestion du risque.

Des normes internationales
L’ARP doit être réalisée dans le strict respect des exigences de la Convention Internationale pour la Protection des Végétaux (CIPV), et notamment en suivant les consignes des normes internationales NIMP no. 2 (Directives pour l'analyse du risque phytosanitaire) et NIMP no. 11 (Analyse du risque phytosanitaire pour les organismes de quarantaine, incluant l’analyse des risques pour l’environnement et des organismes vivants modifiés). Dans les faits, l’unité ERB utilise et participe activement à l’amélioration de la norme de l'OEPP (Organisation intergouvernementale responsable pour la coopération internationale en protection des végétaux dans la région européenne et méditerranéenne). Sur la base des normes 2 et 11, l’OEPP a développé et adopté un « système » d’évaluation du risque phytosanitaire complété par un « système » pour la gestion du risque phytosanitaire, finalement regroupé dans une norme unique PM 5/3(5).

L’appui technique

Face à une forte attente des tutelles, et en complément des avis Anses, l’unité ERB mobilise les agents du laboratoire pour apporter un appui technique sous forme de rapports, notes ou avis du Laboratoire de la santé des végétaux. Les demandes portent aussi bien sur des notes d’alertes que sur des évaluations du risque simplifiées, des avis sur des méthodes de gestion du risque ou sur des points scientifiques et techniques pointus liés à l’activité de référence. A la demande des tutelles, certains agents interviennent également pour des missions d’audit externe ou la participation à des groupes de travail nationaux ou internationaux. Sous convention, elle réalise des travaux à façon pour les tutelles, comme par exemple une étude sur la hiérarchisation des organismes nuisibles de quarantaine. Lorsque les compétences techniques ne sont pas disponibles au sein du laboratoire pour assurer l’appui technique attendu, l’unité ERB mobilise une expertise externe sous forme de consultations ou par mise en place de groupes informels d’experts.

Suivi méthodologique
L’évaluation du risque phytosanitaire requiert l’usage de nombreux outils scientifiques tels que la biomodélisation (CLIMEX, MAXENT), les systèmes d’information géographique (SIG), les bases de données thématiques et autres logiciels spécialisés (CAPRA, PQR, CPC…). L’unité ERB participe à plusieurs projets européens en rapport avec l’Analyse du Risque Phytosanitaire ce qui lui permet de maintenir un haut niveau de compétence dans le domaine de l’évaluation de risque en santé des végétaux. Le projet européen
PRATIQUE (programme cadre de la Commission Européenne FP7) vise à améliorer les techniques et outils d’Analyse du Risque Phytosanitaire. Le Laboratoire de la santé des végétaux participe aux tests et sélectionne les meilleurs outils de modélisation de la répartition potentielle d’un organisme nuisible en fonction du climat. Ces travaux enrichissent les compétences de l’unité dans les domaines des SIG et de la biomodélisation et contribue à la reconnaissance européenne de son travail. Le projet européen PRIMA PHACIE initié par l’EFSA (European Food Safety Authority) vise à sélectionner puis tester différentes normes pour l’ARP. L’une d’entre elles (ou une combinaison de plusieurs) sera retenue par l’EFSA comme norme de référence pour ses futures analyses du risque.

Une activité en croissance
L’activité d’expertise a pratiquement doublé entre 2009 et 2010, puisqu’entre 2009 et 2010, le nombre d’avis, études, expertises et analyses du risque qui ont été effectués/rendus par les six stations est passé de 149 à 293.
Parmi les sujets importants traités en 2010 figurent des travaux sur la Sharka (Plum Pox Virus), maladie virale sur Prunus, en particulier pêchers et abricotiers, qui fragilise les exploitations fruitières du sud-est de la France. Ces expertises ont été demandées par le ministère en charge de l’agriculture en appui à la révision de l’arrêté national de lutte. La Chrysomèle du maïs (Diabrotica virgifera), un coléoptère nord américain particulièrement invasif en Europe, est un autre sujet sensible qui a donné lieu à des expertises et avis dans le cadre de la révision des méthodes de lutte. Enfin, le secteur de la nématologie est spécialement sollicité sur plusieurs nématodes phytophages (Meloidogyne spp.) sur grandes cultures.

«
Un pessimiste voit le risque dans chaque opportunité, un optimiste voit une opportunité dans chaque risque » (adapté de Winston Churchill).
Focus sur un laboratoire

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