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Le Laboratoire de la santé des végétaux
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Activités de développement de méthodes et analyses (coordonnées par l’unité DMA)
Le Laboratoire de la santé des végétaux conduit des travaux d’évaluation et de développement de méthodes d’analyses pour les organismes nuisibles et il est Laboratoire national de référence. Les agents pathogènes et ravageurs concernés sont principalement des champignons, des bactéries, des virus, des phytoplasmes, nématodes, insectes, acariens. Le laboratoire travaille également sur l’identification des organismes génétiquement modifiés, les adventices et les plantes invasives en milieu cultivé. Le Laboratoire de la santé des végétaux assure aussi le contrôle sous quarantaine des végétaux prohibés sur le territoire européen, introduits à des fins de recherche ou de sélection variétale.
En lien avec les stations thématiques concernées, l’unité Développement de méthodes et analyses (DMA) coordonne l’harmonisation des pratiques, entre autres dans le cadre de l’accréditation et la délégation des analyses vers les laboratoires agréés (à ce jour au nombre de 19 sur le domaine végétal) par transfert des méthodes et du savoir faire. Par l’animation dynamique du réseau et l’organisation d’essais inter laboratoires d’aptitude (EILA), le laboratoire veille à la qualité et à la fiabilité des prestations d’analyses.
Relais entre la direction et les stations pour ce qui concerne les aspects scientifiques, l’unité Développement de Méthodes et Analyses impulse de nombreux travaux scientifiques, techniques et la participation des équipes du Laboratoire de la santé des végétaux à des projets collaboratifs de niveau national ou international.
En effet, le laboratoire de la santé des végétaux a participé activement à des programmes européens.
- Dans le cadre du projet européen EUPHRESCO I, la station de Nancy a assumé le leadership pour l’organisation d’un ring test pour le protocole de diagnostic pour l’identification et la détection de Gibberella circinata sur semences de pins (13 partenaires européens), la station de Rennes, le leadership pour un essai inter laboratoire de validation pour la méthode de détection et d’identification de Meloidogyne chitwoodi et M. fallax par PCR en temps réel et l’animation d’ateliers de travail sur cette thématique. En bactériologie, l’unité a participé au ring test ILT2 (Ralstonia et Clavibacter sur pomme de terre) et à un programme sur Dickeya solani est en cours.
- L’ensemble des stations ont participé fin 2011 au programme QBOL, « Development of a new diagnostic tool using DNA barcoding to identify quarantine organisms in support of plant health », en tant qu’évaluateurs de méthodes proposées. Les stations d’entomologie, de mycologie et de nématologie ont déjà été impliquées dans la constitution de la collection d’organismes de quarantaine de référence : fournir des spécimens (échanges avec des laboratoires étrangers, missions de terrains pour récolter les organismes introuvables), confirmer l’identification des spécimens de référence.
- Dans le cadre du Programme européen COST 873 relatif aux fruitiers à noyaux, un agent a pu suivre une formation à la détection de la bactérie Xylella fastidiosa.
En 2010, le Laboratoire de la santé des végétaux a réalisé 15 284 analyses biologiques dans les domaines de la bactériologie, mycologie, virologie, entomologie, nématologie et organismes génétiquement modifiés. Parmi ces analyses 88% étaient des analyses réglementaires. Son activité analytique représente 13% de l’ensemble des analyses officielles en santé des végétaux (environ 102 000 analyses officielles réalisées au sein du réseau des laboratoires agréés et du Laboratoire de la santé des végétaux). Depuis 2007, 55 méthodes officielles ont été déléguées. Le laboratoire oriente son activité vers les pathogènes et ravageurs en émergence (voir encadré) et les plantes invasives.
Le renforcement du rôle de laboratoire de référence du Laboratoire de la santé des végétaux s’est effectué dans le cadre d’une démarche qualité. En 2009, 13 audits croisés de différents secteurs d’activité, du management de la qualité ou encore de la traçabilité d’essais ont été réalisés sur cinq des six stations. Les cinq stations visitées par le COFRAC sur 2009 et 2010 sont désormais accréditées au titre de la norme 17025 pour des activités de nématologie (Rennes), mycologie (Nancy), bactériologie et OGM (Angers), virus (Angers et Clermont-Ferrand) et bactéries et virus tropicaux (La Réunion). La station d’entomologie est en attente d’un audit Cofrac au printemps 2012.
Focus sur un laboratoire
Pathogènes et ravageurs en émergence en 2010
Bactériose du kiwi (Pseudomonas syringae pv actinidiae), mouche du noyer (Rhagoletis cingulata - un cas en PACA), mouche drosophile (Drosophila suzukii) sur fruits rouges qui a généré 469 analyses d’identification, l’hyménoptère dénommé cynips du chataigner (Dryocosmus kuriphilus) découvert en Rhône-Alpes, la cicadelle émergente (Orientus ishidae) vectrice de phytoplasmes sur vigne (un cas en Alsace); premier signalement à la Réunion de la cochenille polyphage Paracoccus marginatus et en France de la cochenille Rhizoecus amomorphalli (ravageur des plantes ornementales) : tels sont les principaux ravageurs des plantes en émergence.
Une surveillance renforcée est mise en œuvre par les services de l’Etat pour Bursaphelenchus xylophilus (nématode du pin menaçant les peuplements de pins français, après le Portugal, puis les quelques foyers localisés espagnols). Meloïdogyne fallax et M. chitwoodi (vers microscopiques s’attaquant principalement aux légumes) présents en foyers dans différentes régions sont surveillés et nécessitent une jachère sur plusieurs années pour assurer leur contrôle.
Enfin, il faut noter l’apparition de la Cercosporiose noire sur bananiers (Mycosphaerella fijiensis) en Martinique, maladie fongique dont le premier cas concernant les territoires français d’outre-mer a été détecté en Guyane en 2009.
Pour en savoir plus
- Liste des méthodes officielles d'analyse dans le cadre de la santé des végétaux
- Liste des méthodes en consultation publique
- Présentation du Laboratoire de la santé des végétaux
- Le plan Ecophyto 2018
