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Réalisation graphique et éditoriale
Directeur de la publication : M. Mortureux I Rédacteur en chef : P. Martin I Rédacteur en chef adjoint : B. Gouget
Comité de rédaction : P. Binder, A. Tierno, J-F. Munoz
Création / réalisation : L. Lelyon, C. Leterq, Parimage
Traduction : Coup de Puce Expansion, D. Pottratz, B. Vallantin
Crédits photos : Anses, Ecole du Val de Grace, Inserm, Institut Robert Koch, INRA, Laboratoire Central de la Préfecture de Police, P. Latron
ISSN 2110-5294
Agressions biologiques et chimiques : vulnérabilités et réponses techniques, scientifiques et opérationnelles de santé publique
La "sécurité", la "sûreté" face aux risques d'agressions biologiques et chimiques sont-elles aujourd'hui mieux connues, mieux assurées que par le passé ? Plus de dix ans après les actes terroristes de 2001, il est intéressant de revenir sur certains des dispositifs mis en place par les autorités nationales pour renforcer et améliorer de manière responsable les capacités de réponse face à des crises majeures de santé publique en Europe.
En France, le secrétariat général à la défense et la sécurité nationale n'a pas attendu 2001 pour structurer des plans de gestion des risques et des réponses aux menaces, notamment terroristes. Les processus ORSEC et Vigipirate en sont des exemples concrets. Toutefois, un plan d'urgence n'est efficace que si sa mise en œuvre s'appuie sur des structures et des compétences. Les scénarios auxquels il répond sont des hypothèses structurantes pour sa mise en œuvre, mais ils ne sauraient figer ni son déclenchement ni son déroulement. La défense et la sécurité sont des responsabilités qui ne se découpent pas et doivent être envisagées de manière globale. Elles mobilisent des acteurs et des capacités autour de deux objectifs prioritaires : la protection des populations et la continuité de l'Etat. Le Réseau français des laboratoires Biotox-Piratox (RNLBP, Réseau national des laboratoires Biotox-Piratox) est l'une des réponses qui crédibilise les plans d'urgence. Il est la conséquence directe de la crise "charbon" d'octobre à décembre 2001. Les articles de ce numéro spécial qui sont consacrés à ce réseau montrent qu'il est possible d'impliquer des professionnels et de coordonner leurs compétences autour d'un objectif de sécurité et de sûreté nationale. Cela nécessite bien sûr un effort constant de coordination, de formation, d'information et d'animation. Toutefois un tel réseau ne peut fonctionner que s'il obtient l'adhésion des acteurs et le soutien de l'Etat.
Partout dans le Monde, et notamment en Europe et en Amérique du nord, protéger les populations, c'est être en mesure de faire face à des crises, notamment sanitaires, dont les origines et les conséquences ne s'arrêtent pas aux frontières du pays. La richesse des solutions et des moyens disponibles, conséquence de la richesse des cultures des nations, est une opportunité : la diversité réduit la vulnérabilité et crée des synergies. Toutefois ces synergies ne peuvent s'exprimer pleinement que s'il y a concertation entre les pays. L'établissement de partenariats nationaux et internationaux, dans le cadre de programmes ou de projets allant de la recherche à l'analyse biologique, chimique et toxicologique, est la clef de voute de la défense contre les agressions terroristes.
Les contributions retenues pour ce numéro d'Euroreference illustrent des réalisations qui ont vu le jour au cours des dix dernières années dans différents pays d'Europe et d'Amérique du nord. Leur variété démontre la nécessité et la dynamique des actions de partenariats déjà existants. C'est au niveau européen d'abord, international ensuite, notamment avec les Etats-Unis d'Amérique et dans le cadre du Global Health Security Action Group (GHSAG), que des initiatives concrètes ont été lancées et fonctionnent dans des domaines aussi variées que la sécurité alimentaire, les risques phytosanitaires, ou la biosécurité des laboratoires de classe 3 et 4.
P.Binder
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EuroReference N°7, 2012, Biotox Piratox
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